Les
Soufis parmi les maîtres de hadiths de Dhahabi sont trop nombreux
pour être cités. Ci-dessous quelques noms comme cela est
énuméré par Dhahabi lui-même dans son Mou`jam
shouyoukal-Dhahabi ou «l’abrégé des cheicks
(de hadiths) de Dhahabi»:
·
Ahmad ibn Abou al-Ma`ali al-Abarqouhi (d.701), qui dit au cours de sa
dernière maladie lorsqu’il était à la Mecque:
«Je mourrai de cette maladie parce que le Prophète m’a
promis que je mourrais à Mecque.»[71]
·
Ahmad ibn `Abd Allah al-Qadi Chouqayr (d.715), le Soufi Hariri.[72]
· Ahmad ibn `Abd Allah al-Rahman al-Chahrazouri al-Soufi al-Qadiri
(d.701).[73]
· Ahmad ibn `Abd al-Moun`im Roukn al-Din Abou al-`Abbas al-Qazwini
al-Tawoussi al-Soufi (d.704.).[74]
· Ahmad ibn `Ali al-Qadi al-Jayli al-Dimaschqi al-Soufi (d.724).[75]
· Ahmad ibn Mouhammad Najm al-Din Abou al-`Abbas ibn Sasra (d.723),
le chef juge Chafi`i (qadi al-qoudat) et le chef des enseignants
religieux (cheick al-chouyouck) à Damas. Il désapprouva
Ibn Taymiyya et présida à son jugement à Damas en
705.[76]
· «Mon ami» Charaf al-Din Ahmad ibn Nasr Allah al-Faqih
al-Soufi (d.730), de la Khaniqa al-Tawawis.[77]
· al-Cheick Abou Ichaq Ibrahim ibn Barakat al-Ba`albaki, connu
comme Ibn al-Qourachiyya (d.740): «L’un des remarqables fouqara'
Qadiri, un homme de religion, de clarté, de perfection, aimable,
et de rare bénéfice.»[78]
· al-Cheick Abou Ichaq Ibrahim ibn Dawoud al-Hakkari al-Kourdi
al-Mouqri' al-Soufi al-Zahid (d.712), le père de Chams al-Din et
d’`Imad al-Din.[79]
· Le leader et Cheick Sadr al-Din Abou al-Majami' Ibrahim ibn Mouhammad
al-Jouwayni al-Khourassani al-Soufi al-Mouhaddith (d.720). Dhahabi rapporta
que le gouverneur Mongol Ghazan Khan accepta de devenir Musulman par lui.
Il ajouta: «Il était extrêmement respecté par
les Soufis à cause du niveau spirituel de son père Sa`d
al-Din ibn Hammouwayh (ou Hamawayh).»[80] Sa`d
al-Din (d.678) fut cheick al-chouyoukh à Damas.[81]
· «Mon cheick» Ibrahim ibn Mounir al-Ba`albaki al-`Abid
al-Zahid al-Sayyah (d.725).[82]
· Ichaq ibn Ibrahim Mouzaffar al-Misri al-Waziri al-Mouqri' al-Mou`addid
al-Soufi (d.719), l’enseignant des orphelins.[83]
· Aqouch Abou Mouhammad Houssam al-Din al-qoutbi al-Younini (d.720),
«il était l’un des Soufis d’al-Assadiyya, il
était pieux et récitait beaucoup le Coran.»[84]
· «Mon compagnon» `Izz al-Din al-Hassan ibn Ahmad al-Irbili
le medecin (d.726), «il était l’un des Soufis de Douwayrat
Hamd.»[85]
· Houssayn ibn Moubarak al-Mawsili al-Soufi (d.742). «Il
était un homme de bonté et pieux. Il rédigea plusieurs
livres de savoir et des livres au sujet de la Sunna, et il resta en compagnie
des fouqara'.»[86]
· Abou Sa`d al-Khidr `Abd Allah al-Jouwayni al-Dimachqi al-Soufi
(d.674). «Il était le cheick de la khaniqa soumayssatina…
Il rédigea un livre d’histoire en deux volumes rempli de
bienfaits et de merveilles.»[87]
· Oumm Mouhammad Zaynab bint `Ali al-Wassiti (d.695). «Une
femme versée dans la servitude, dans le jeûne, forte, humble,
honorable. Son frère l’Imam Taqi al-Din ibn al-Wassiti avait
l’habitude de la visiter pour bénéficier de sa bénédiction
(yaqsoud ziyarataha wa al-tabarrouk biha).»[88]
· Zayn al-`Rab bint `Abd al-Rahman al-Dimachqiyya al-Soulamiyya
(d.704). Elle était la cheicka de la ribat à al-Kharimiyyin.[89]
· Abou `Ali Souwanj ibn Mouhammad al-Tourkoumani al-Dimachqi al-Faqir
(d.694).[90]
· Abou al-Barakat Cha`ban ibn Abi Bakr al-Irbili al-Soufi al-Qadiri
al-Zahiri al-Zahid (d.711). «Il était un homme de bonté,
de clairvoyance, modeste, raffiné, qui n’a ni lu ni écrit.»[91]
· Abou Ghanim Zafir ibn Ja`far al-Soulami al-Dimachqi (d.615).
«Il était l’un des fouqara' du mouqsoura
(tombeau de saints) des Halabiyyin.»[92]
· Charaf al-Din `Abou Mouhammad Abd Allah ibn `Abd al-Halim ibn
Taymiyya al-Harrani al-Hanbali (d.727). «Frugal dans son manger
et dans son habillement, doté de plusieurs qualités, il
avait l’habitude de faire des reproches à son frère
sur certaines choses (Taqi al-Din Ibn Taymiyya) qu’il considéra
blâmables de sa part.»[93]
· Ibn Abou Nasr `Abd Allah ibn Nasr ibn `Abd al-Razzaq ibn al-Cheick
`Abd al-Qadir al-Jili (c’est-à-dire al-Gilani) al-Hanbali
al-faqih al-Soufi (d.708).[94]
· Abou al-Majd `Abd al-Rahman ibn al-Mouhaddith Abi `Abd Allah
al-Isfarayini al-Dimachqi al-Chafi`i (d.701). «Il était le
cheick de la khaniqa chihabiyya.»[95]
· Zayn al-Din `Abd al-Rahman ibn mouhammad al-Zahid, Khatib Yalda
(712). «Il était perspicace, saint, honorable, et restait
en retraite pour éviter les gens.»[96]
· Abou al-Qassim `Abd al-Samad ibn Qadi al-Qoudat `Abd al-Karim
al-Harastani al-Dimachqi al-Chafi`i (d.694). «Il apprit le fiqh
et fréquenta les écoles, puis il devint un ascétique…
Les gens le vénéraient et des miracles sont rapportés
à son sujet. J’ai appris que mon cheick Zayn al-Din al-Fariqi
mentionna qu’Ibn al-Harastani lui parla de la chute des Tartares
avant qu’elle eût lieu en 680.»[97]
· `Izz al-Din `Abd al-`Izz ibn `Oumar al-Hamawi al-Ghassani al-Soufi
(d.720).[98]
· Abou Mouhammad `Abd al-Ghaffar ibn Mouhammad al-Maqdissi al-Soufi
(d.circa 700).[99]
· Abou Nasr `Abd al-Latif ibn Nasr al-Cheicki al-Soufi al-Halabi
(d.697). «Il était cheick al-chouyouk à Aleppo.»[100]
· Najm al-Din `Abd al-Malik ibn `Abd al-Qahir Ibn `Abd al-Ghani
Ibn Taymiyya al-Harrani al-Chahid al-Soufi (d.720).[101]
· Abou `Amr `Outhman ibn Abi Bakr al-Faqir al-Salih (Né
en 674). «Un réciteur de Coran, il est érudit et est
un homme de bonté, de décence, solitaire en dehors des gens.
Je suis resté en sa compagnie depuis mon enfance.»[102]
· «L’Unique Leader, le Connaisseur et Savant de Hadith»,
Abou `Abd Allah Najm al-Din `Ali ibn Mouhammad al-Azli al-Hilali al-Dimaschqi
al-Chafi`i (d.729). «Il avait l’habitude de raconter des récits
bénéfiques, et il garda une excellente estime pour les saints
– qu’Allah le compte ainsi que moi parmi eux.»[103]
· Abou Hafs `Oumar ibn Abi al-Qassim al-Younini al-Salawi al-Soufi
(d.707). «Il resta en compagnie des fouqara'.»[104]
· Oumm Mouhammad `Aïcha Bint Rizq Allah al-Biladiyya al-Maqdissiyya
(d.711). «Elle était l’une des femmes dévotes
qui pleurait beaucoup, exhibait l’humilité, et tenait fermement
à la récitation des dévotions (awrad).»[105]
· al-Foulk al-Soufi, `Ali ibn al-Foulk al-`Alawi al-Hassani al-Wassiti
al-Mou`ammar (né en 600).[106]
· «Le faqih et le connaisseur» Abou al-Qassim
al-Fadl ibn `Issa al-`Ajlouni al-Hanbali al-Masmari (d.735). «Il
était de haute stature et portait un large turban et des tenues
imposantes. Il était un bon interprète de rêves. Les
gens le vénéraient comme un saint.»[107]
· Abou `Abd Allah Mouhammad ibn Ahmad al-Maqdissi al-Salihi (d.705).
«Il était connu sous le nom de Chamlaj al-Faqir.»[108]
· Mouhammad ibn Ahmad al-Mawsili al-Salihi al-Faqir (d.723). «Il
était clairvoyant, menait une vie simple, un homme de décence
et de bonté.»[109]
· Diya' al-Din Abou `Abd Allah Mouhammad ibn Ahmad al-Faqir (d.713).[110]
· al-Imam al-khayyir Chams al-Din Abou `Abd Allah Mouhammad ibn
Ahmad al-Khallati al-Chafi`i al-Soufi (d.706).[111]
· Abou `Abd Allah mouhammad ibn Jawhar al-Mouqri' al-Moujawwid
al-Tala`fazi al-Soufi al-Moulaqqan (d.696).[112]
· «L’Imam, le Juge, l’Exégète,
le Savant, l’Ascétique» Jamal al-Din Mouhammad ibn
Soulayman al-Naqih al-Balkhi al-Dimaschqi al-Hanafi (d.698). «Il
compila un très long commentaire du Coran en quatre-vingt-dix-
neuf volumes dans lesquels il figura les lectures Coraniques, les contextes
de la révélation, les explications linguistiques, les dires
des exégètes, ceux des Soufis, et leurs haqa`iq
(réalités spirituelles).»[113]
· Abou `Abd Allah Mouhammad ibn Soulayman al-Faqih al-Chafi`i (d.699).
«Il était celui qui prenait soin de la tombe d’al-Sayyida
Nafissa (la plus grande femme sainte d’Egypte).»[114]
· Abou `Abd Allah Mouhammad ibn `Abd Allah ibn al-Saqil al-Harrani
(d.713). «Il était l’un des fouqara' de la
ribat d’Ibn al-Askaf.»[115]
· «Le brillant savant et le spécialiste d’oussoul»
Safi al-Din Mouhammad ibn `Abd al-Rahim al-Hindi al-Chafi`i (d.715). «Il
était versé en prière, en adoration, en tassawwouf
et d’une excellente croyance.»[116] Il
témoigna contre Ibn Taymiyya au jugement de ce dernier à
Damas.»[117]
· «Qadi al-qoudat, le Paragon de l’Islam, le porteur-standard
de la Sunna, mon cheick» Jamal al-Din Abou al-Ma`ali Mouhammad ibn
`Ali al-Anssari al-Zamalkani al-Dimaschqi al-Chafi`i (d.727).[118]
Il remplaça Safi al-Din al-Hindi dans le jugement contre Ibn Taymiyya,
contre lequel il rédigea par la suite une réfutation de
sa position sur le divorce et de ses points de vue sur la Visitation du
Prophète (al-ziyara).[119]
· Abou `Abd Allah Mouhammad ibn Mouhammad al-Mouhaddith al-Zahid
al-Kikhi al-Soufi (d.684).[120]
· «Le vertueux de la bonté, l’Imam, le Connaisseur,
le Mouhaddith» Abou `Abd Allah Badr al-din Mouhammad ibn Mas`oud
Ibn al-Touwwazi al-Halabi al-Chafi`i (d.705). «Il était le
Cheick de Hims et l’adjoint au juge ainsi que le Cheick de la Khaniqa.»[121]
· «L’Imam, le Réciteur, le Perfecteur, le Résidu
des Salaf» Mouwaffaq al-Din Abou `Abd Allah Mouhammad ibn Abi al-`Ala'
al-Rabbani al-Nassibi al-Chafi`i al-Soufi (d.695). «Le cheick des
Soufis et des fouqara' à Ba`albak.[122]
· «L’Orateur, l’Ascétique, la Bénédiction
de l’Humanité» Abou `Abd Allah Mouhammad ibn Abi al-Fadl
al-Ja`bari al-Soufi (d.713). «L’Imam du Masjid al-Halabiyyin
au Caire.»[123]
· al-Cheick al-Imam al-Moufti al-Zahid al-`Arif Zahir al-Din Abou
al-Mahmid Mahmoud ibn `Oubayd Allah al-Zanjani al-Chafii al-Soufi (d.673).
«Il tena compagnie avec Cheick Chihab al-Din al-Souhrawardi et apprit
de lui `Awarif al-ma`arif, et d’`Abd al-Salam al-Dahiri il apprit
l’œuvre al-Louma' d’Abou Nasr al-Sarraj.»[124]
· «L’Imam, le Mouhaddith de confiance,
le Connaisseur, le Linguiste, l’Ascétique» Safi al-Din
Abou al-Thana' Mahmoud ibn Abi Bakr al-Tannoukhi al-Armouwi al-Chami al-Chafi`i
al-Soufi (d.723).[125]
· al-Alim al-Zahid Taqi al-Din Abou Bakr ibn Charaf al-Salihi
Nazil Hims (d.728). «Il était un moutassawwif, avait l’éloquence,
la noblesse, une connaissance intime des questions en main, et une large
portion d’excellentes qualités.»[126]
· Abou Bakr ibn Sanjar al-`Ala'i al-Chayzari al-Soufi (pas de date).[127]
Plusieurs des maître de hadiths que Dhahabi cite dans son Tadhkirat
al-houffaz sont Soufis:[128]
· Abou `Abd Allah Mouhammad Ibn al-Banna' al-Soufi
· Abou al-Hassan b. Jahdam al-Soufi
· Abou al-Houssayn al-Baghdadi Ahmad b. al-Hassan b. `Abd al-Jabbar
al-Soufi al-Hakim
· Abou Mouhammad `Abd al-`Aziz b. Ahmad Ibn Mouhammad b. `Ali al-Tamimi
al-Dimachqi al-Soufi al-Wahchi
· Abou Mouhammad al-Andalousi al-maghrib al-Qafassi al-Soufi
· Abou Sa'd Ahmad b. Mouhammad b. Ahmad b; Abdillah b. Hafs al-Anssari
al-harawi al-Malini al-Soufi
· Abou Sa`id Ahmad b. Mouhammad b. Ziyad b. Bichr b. Dirham al-Basri
al-Soufi
· Abou Ya`qoub Youssouf b. Ahmad b. Ibrahim al-Soufi
· Ahmad b. `Abd Allah b. Ahmad b. Ishaq b. Moussa b. Mahran al-Mihrani
al-Isbahani
· al-Soufi al-Ahwal sibt al-Zahid Mouhammad b. Youssouf al-Banna'
al-Talamanki
· al-Hafiz Abou Hafs al-Soukkari Ahmad b. al-Hassan al-Soufi
· Ishaq b. Balkouyah al-Soufi
· Isma`il b. Sa`d al-Soufi
· Mouhammad b. al-Houssayn b. Mouhammad b. Moussa al-Nissabouri
al-Soufi al-Azdi
· Zaynouddin Abou al-Fath Mouhammad b. Ahmad b. Abi Bakr al-Abyourdi
al-Soufi al-Chafi`i al-Is`irdi
En
conclusion le supposé conflit entre les savants de hadiths d’un
côté et les Soufis de l’autre est une fabrication intentionnelle
en vue d’inspirer la division parmi certains membres de la Communauté.
Les détracteurs rassemblent quelques dires qui soulèvent
l’incertitude et le doute au sujet du tassawwouf, omettant
de mentionner que de telles critiques tombent sous la rubrique de l’exception.
La règle est que le tassawwouf est l’indication d’un
niveau spirituel qui n’amène rien d’autre que de l’honneur
à celui qui l’endosse, parmi eux l’Imam Ahmad, Dhahabi,
Sakhawi, Souyouti, al-`Izz ibn `Abd al-Salam, al-Qari, al-Nawawi, et les
autres Imams de hadiths l’ont attesté. Ceci est le cas même
pour Ibn Taymiyya qui se considérait capable de définir
le tassawwouf en profondeur, et se félicitait d’avoir
pris la tariqa Qadiri, même s’il prit des inclinations
anti-Soufies qui firent surfaces dans ses attaques contre ibn `Arabi et
autres. Permettez-nous d’avertir nos frères et sœurs
qu’en regardant les désaccords des grands savants sans un
œil critique, nous invitons à la confusion. Al-Soubki avertit:
Prenez
garde d'écouter ce qui s’est passé entre Abou Hanifa
et Soufyan al-Thawri, ou entre Malik et ibn Abi Dhi'b, ou entre Ahmad
ibn Salih et al-Nissa`i, ou entre Ahmad ibn Hanbal et al-Harith al-Mouhassibi
(et autres dans les temps ultérieurs). Si vous êtes affairés
avec cela, je crains la mort pour vous. Ceux-là sont les notables
en religion et leurs paroles ont plusieurs explications que certains ont
peut-être mal compris. En ce qui nous concerne, nous n’avons
rien d’autre qu’à approuver ce qu’ils ont dit
et de ne rien dire concernant ce qui a eu lieu entre eux, comme ce qui
s’est passé entre les Compagnons, qu’Allah soit satisfait
d’eux… O toi qui cherche à être guidé!
Consacre-toi à la voie des bonnes manières avec les maîtres
passés, évite de creuser dans leurs divergences sauf ce
qui est le produit d’une claire démonstration. Si vous êtes
capable d’y appliquer une bonne interprétation faites-le,
dans le cas contraire, laissez ce qui eut lieu entre eux, et préoccupez-vous
de ce qui vous concerne, et laissez ce qui ne vous concerne pas![129]
al-Qassim
ibn `Outhman al-Joui`i (d.248)
L’un
des grands saints de Damas qui étudia le hadith sous Soufyan ibn
`Ouyayna. Ibn al-Jawzi rapporte dans Sifat al-safwa que al-Jou`i
expliqua qu’il reçu le nom al-Jou`i (de la faim)
parce qu’Allah l’a guéri contre la faim du corps au
moyen de la faim spirituelle. Il dit:
Même
si j’étais laissé un mois sans nourriture, je n’étais
pas gêné. O Allah, tu as fait ceci avec moi: Cependant, complète
le pour moi![130]
Al-Dhahabi
écrit à propos de lui dans Siyar a`lam al-noubala':
[#506]
al-`Abdi, connu sous le nom de Qassim al-Jou`i: L’Imam, le modèle,
le saint, le Mouhaddith… le cheick des Soufis et l’ami d’Ahmad
ibn al-Hawari. (al-Imam al-qoudwa al-wali al-mouhaddith
Abou `Abd Al-Malik Al-Qassim ibn `Outhman al-`Abdi-Dimaqshqi, Cheick
as-soufiyya wa rafiq Ahmad ibn al-Hawari, `Ourifa bi al-Jou`i).
Ibn
al-Jawzi aussi rapporte qu’Ibn Abou Hatim al-Razi dit:
J’entrai
à Damas pour voir les reporteurs de hadiths et je passai par le
cercle de Qassim al-Jou`i et je vis une immense foule assise autour de
lui. Je m’approchai et je l’entendis dire:
Faites
cinq choses dans votre vie, sans les autres:
-Si
vous êtes présent parmi les gens, ne soyez pas connu;
-Si vous êtes absent, que l‘on ne vous manque pas;
-Si vous connaissez quelque chose, votre conseil n’est pas recherché;
-Si vous dites quelque chose, votre parole est rejetée;
-Si vous faites quelque chose, n’en recevez pas d’honneur;
Je
vous conseille de même cinq autres choses:
-Si
du tort vous est fait, ne rendez pas la pareille;
-Si des éloges vous sont faites, ne soyez pas heureux;
-Si vous êtes blâmez, ne soyez pas éperdu;
-Si vous êtes appelé menteur, ne vous mettez pas en colère;
-Si vous êtes trahi, ne trahissez pas en retour.
Ibn
Abou Hatim dit: «Je fis de ces mots tout le bénéfice
de ma visite à Damas.»[131]
L’Imam al-Jounayd al-Baghdadi (d.297)
L’Imam
du monde de son temps, al-Jounatd al-Baghdadi, dit en définissant
un Soufi:
al-soufi
man labissa al-soufa `ala al-safa
wa ittaba`a tariq al-moustafa
wa qthaqa al-jassada ta`m al-jafa
wa kanat al-dunya minhou `ala qafa.
Le
Soufi est celui qui porte de la laine au-dessus de la pureté, suit
le chemin du Prophète, endure les peines corporelles, dédit
sa vie à l’adoration et se retire des plaisirs et abandonne
tout ce qui à rapport au monde.[132]
Le
texte du livre Kitab dawa' al-arwah (Livre du remède des
âmes) d’al-Jounayd fut édité en arabe et traduit
en anglais par le savant A.J.Arberry.[133]
al-Hakim
al-Tirmidhi (d.320)
Abou
`Abd Allah Mouhammad ibn `Ali al-Hakim al-Tirmidhi al-Hanafi, un faqih
et un mouhaddith de Khorasssan et l’un des grands auteurs
de tassawwouf que Ibn `Arabi cite particulièrement. Il
rédigea plusieurs volumes parmi lesquels les suivants ont été
publiés:
·
al-Massq`il am-makanouna: Les affaires dissimulées;
· Adab al-nafs: La discipline de l’égo;
· Adab al-mouridin: Léthique des chercheurs d’Allah,
ou l'éthique des disciples Soufis;
· al-amthal min al-kitab wa al-sunna: Les exemples du
Coran et de la Sunna;
· Asrar moujahadat al-nafs: Les secrets du combat contre
l’égo;
· `Ilm al-awliya': La connaissance des saints;
· Khatm al-awliya': Le sceau de la sainteté;
· Chifa' al-`ilal: La guérison des défauts;
· Kitab manazil al-`ibad min al-`ibadah, aw, Manazil al-qassidin
ila Allah: Le livre des positions des adorateurs en relation à
l’adoration, ou Les positions des voyageurs vers Allah;
· Kitab ma`rifat al-asrar: Le Livre de la connaissance
des secrets;
· Kitab al-A`da' wa-alnafs; wa al-‘aql wa al-hawa:
Le livre des ennemis, l’égo, l’esprit, et les vains
désirs;
· al-Manhiyyat: Les interdits;
· Nawadir al-ousoul fi ma`rifat ahadith al-Rassoul: Les
sources rares de la religion concernant la connaissance et les dires des
Prophètes;
· Taba`i al-noufous: wa-houwa al-kitab al-moussamma bi al-akyas
wa al-moughtarrin: Les différents caractères des âmes,
ou Le livre des intelligents et des leurrés;
· al-Kalam `ala ma`na la ilaha illa Allah: Débat
sur la signification de “Il n’y a de Dieu que Dieu.»
L’extrait
suivant est une une reproduction des deux premiers chapitres de son Adab
al-mouridin ou «L’éthique des disciples Soufis»:
I.
Concernant le Mourid (l’aspirant) et Ce qui L’aide
ou Ce qui lui fait du tort dans Son Trajet vers Allah le Plus Exalté,
et Ce Que Doit être Son Premier Pas.
Il
y a deux types de mourids: Ceux qui cherchent la grâce d’Allah
en L’adorant, exécutant Ses commandes et évitant Ses
interdits, ensuite se dévouant à performer des actes volontaires
aussi nombreux qu’ils le peuvent, et cherchant à travers
le salut à éviter le feu de l’enfer et parvenir à
atteindre les récompenses qu’Il a préparées
pour Ses fidèles.
D’autres
approchent Allah en adoration, exécutant ses commandes et évitant
Ses interdits, ensuite examinent leur moi interne trouvent plusieurs maladies
dans leur coeur, comme l’amour pour le monde, le désir pour
le pouvoir, l’honneur, la grandeur, l’avidité, le fourneau
des appétits (chahawat), le bavardage au sujet des vains
désirs (hawa), l’ambition, l’envie, l’amour
des éloges et des compliments – tous des liens mondains aveuglant
le cœur.
Un
tel cœur portant ces teintes ne peut jamais trouver le chemin vers
Allah, car aimant ce monde il se sépare de Son Seigneur. Il aime
quelque chose qu’Allah a éloigné de lui-même
et méprisé. Demander la grandeur, c’est se comparer
à Allah Le Plus-Haut; dans le fourneau des désirs l’on
fait face aux plus grandes séductions; et dans le bavardage des
passions vaines repose la tyranie en elle-même et l’horreur
de respecter les droits d’Allah, Le Seigneur de La Puissance et
de la Majesté. Le cœur est voilé de la sagesse et de
la compréhension du comment Allah dispose de Ses affaires.
Une
telle personne est prisonnière de son égo (assir an-nafs).
Elle performe les obligations alors qu’elle est attachée
au monde, elle évite les interdits pendant qu’elle est attachée
au monde, et elle adore généralement Allah selon sa propre
commodité. Ceci est un serviteur qui doit chercher la sincérité
en toute chose, en toute action, à tout moment et travailler sur
son égo.
Celui
ou celle qui désire la récompense d’Allah le Plus
Haut, doit prendre la peine de demander la sincérité en
son coeur jusqu’à ce que la porte lui soit ouverte. Lorsque
la porte est ouverte et que le cadeau est offert, à ce moment le
coût de son voyage lui sera remboursé en totalité.
Il sera fortifié et continuera sur sa voie, et plus loin il ira,
plus le cadeau s’accroîtra pour lui et il ira plus loin. Ceci
ne s’arrête pas jusqu’à ce qu’il atteigne
Allah à travers son cœur (hatta yassil ilallah qalban).
A ce moment, Allah l’appointe selon son degré et il devient
un Ami d’Allah (wali Allah). Il a gardé son cœur
calme en présence d’Allah donc il a reçu sa nomination.
De ce point, il continue de travailler avec un cœur solidifié
par la force d’Allah et riche avec la profusion d’Allah, avec
un égo irréprochable de péchés et de démons.
Il s’est séparé des voies des passions vaines et de
la poursuite de l’honneur et il s’est purifié.
Nous
avons traité de ces sujets dans deux livres, «Le dressage
de l’égo» (Riyadat al-nafs) et «La pratique
des Saints» (Sirat al-awliya'), dans lesquels s’y
trouve par la permission d’Allah, des remèdes pour tous ceux
qui aspirent à la connaissance dans cette matière.
II.
Concernant le Bien-Etre du cœur et ses Remèdes, et la Corruption
du Cœur et ses maux.
Le
bien-être du cœur réside dans la tristesse et l’anxiété,
et le remède est le permanent souvenir (dhikr) d’Allah
Le Plus Haut. La corruption du cœur provient de la joie du monde
et du contentement dans les états (ahwal) de l’égo,
et sa maladie est le refus du souvenir d’Allah et de s’adonner
à tout ce qui distrait de ce souvenir.
La
joie est pour l’égo ce qu’est l’eau pour le poisson.
Le domaine de vie du poisson est dans l’eau, s’il reste en
surface en dehors de l’eau, il ne pourra pas vivre. Similairement,
si l’égo est restreint des joies de ce monde, il se fanera
et deviendra faible, son pouvoir décroîtra, ses activités
diminueront et prendront fin – car la tristesse tue sa vie –
jusqu’à ce que le coeur se débarrasse de tout ce que
y avait pris place auparavant et des impuretés qui en sont résultées.
Lorsque
le cœur atteind Allah Le plus Exalté, Il lui donne vie. Lorsqu’Il
lui donne vie, l’égo expérimente cette vie avec La
Lumière d’Allah Le Plus Haut. Auparavant le cœur était
mort avec le plaisir et les joies de l’égo: lorsque l’individu
apprivoise l’égo et lui interdit ses joies, son Seigneur
le remercie parce qu’il a mené un combat pour Allah avec
toutes ses forces, et Allah a guidé son chemin comme Il l’a
promis dans Sa révélation quand Il dit: «Ceux
qui ont combattu pour Notre cause, Nous les guidons à Nos Voies»
(29:69).
Quand
la porte lui est ouverte, il continue avec son coeur sur la voie d’Allah
Le Puissant et Majesté. Ensuite, vient le cadeau qui lui repaie
le coût de son voyage jusqu’à Allah, qui le revivifie
dans Sa proximité avec Sa Lumière, alors il devient l’un
de ceux qui se sont Approchés (mouqarrabin). A ce point,
il obtient la joie en Allah après avoir mis fin aux plaisirs du
monde de l’égo et de ses différents états.
Il a obtenu l’éminence auprès d’Allah, le Puissant
et Majesté.
Quant
à celui qui met fin au souvenir d’Allah, son cœur s’endurci,
parce que le souvenir contient de la miséricorde de la part d’Allah
Le Plus Haut, qu’Il a promis à Ses serviteurs dans Sa révélation
lorsqu’Il dit: «Souvenez-vous de Moi et Je Me souviendrai
de vous» (2:152). Lorsque la miséricorde arrive,
le cœur devient léger et s’adoucit; alors le feu de
l’égo s’éteind du fait d’avoir été
attiré par la miséricorde qui apparait dans le cœur.
Le cœur perd sa rudesse, sa grossièreté et sa brutalité.
Maintenant
le cœur et l’égo sont partenaires dans ce corps. La
force du cœur réside dans le gnostique ou la connaissance
interne (ma`rifa), la raison (`aql), la connaissance
externe (`ilm), la compréhension (fahm), l’intellect
(dhihm), l’intelligence (fitna), la mémoire
(hafz), et la vie en Allah. La joie en ces choses motive le coeur,
le renforce et lui donne vie.
La
force de l’égo provient de la joie, des plaisirs matériels,
la gratification sexuelle, l’honneur, le pouvoir, les hauts rangs,
et la satisfaction de tout appétit affamé. La joie en ces
choses motive l’égo et le renforce. Tous ceux-ci sont les
soldats des passions vaines, parce que les passions vaines gouvernent
l’égo. Ce qui dirige le cœur est la connaissance interne,
et les autres choses que nous avons mentionnées sont ses soldats.
Lorsque
l’égo prospère et que ses joies se développent,
l’égo étouffe le cœur. A cet instant, la vie
du cœur cesse, ensemble avec les éléments avec lesquels
il vit. Mais, lorsque ses plaisirs et contentements sexuels lui sont interdits,
il perd sa force et relâche ses griffes, et au même moment
l’anxiété et les remords s’accumulent et le
rabaissent. Ainsi, à travers les anxiétés causées
par le refus et l’abstinence, l’égo perd sa force,
et le cœur gagne du pouvoir à travers les éléments
déjà mentionnés.
La
joie du cœur en Allah devient manifeste, et ceci est la raison pour
laquelle Allah dit: «Dis: ceci provient de la grâce
d’Allah et de Sa Miséricorde; Voilà de quoi ils devraient
se réjouir. C’est mieux que tout ce qu’ils amassent»
(10:58). Il est rapporté du Prophète, que la paix et la
bénédiction d’Allah soit sur lui, dit:
L’égo
de l’être humain est un feu violent comme celui au sommet
d’un vieux volcan, sauf pour ceux dont Allah examine les cœurs
pour la piété (taqwa) et ils sont peu nombreux.[134]
Il
est rapporté d’Anas b. Malik, qu’Allah soit satisfait
de lui, que le Prophète
a dit:
"Même
lorsque les êtres humains deviennent âgés et ont les
cheveux blancs, deux choses restent rajeunies en eux: l’avidité
pour l’argent et le désir pour la vie."[135]
Le
Prophète par conséquent
nous exhorte à nous souvenir de la mort comme il dit:
"Souvenez-vous
de celui qui détruit les plaisirs. Se souvenir (d’Allah)
amoindrit son pouvoir; se souvenir rarement renforce son pouvoir."[136]
Ce
hadith rapporté avec une chaîne d’autorité par
Abou Hourayra. Le sens de ceci, est que lorsque tu te rappelles de la
mort, tu réalises que ton tout est de ne rien posséder,
et qu’à la fin, tu te diriges vers l'extinction. Si tu te
rappelles de ceci, la mort devient une chose facile pour toi, et si tu
te rappelles du premier, tu réalises que le peu que l’on
a dans ce monde est assez. Car l’on ne sait pas le temps et l’instant
auquel soudainement la mort nous confrontera. Ainsi donc la mort est «le
destructeur des joies.» Se rappeler de ses destructions enlèvera
les fausses joies et les remplacera avec l’abattement et la tristesse.
Il
t’est maintenant clair qu’il y a deux sortes de joie: la joie
du cœur en Allah, en Sa Bonté, dans Sa Miséricorde,
et la joie de l’égo dans le plaisir et les merveilles. Quiconque
désire sincèrement atteindre Allah Le Plus Haut doit faire
attention aux plaisirs de son égo, tant en matière religieuse
que mondaine. Il doit ensuite lui interdire un tel plaisir jusqu’à
ce qu’il s’affaiblisse et meurt (son égo) de chagrin
dans sa poitrine.
Car
lorsque l’on interdit à son égo la réjouissance
des plaisirs mondains et à l’opposé on le satisfait
avec la réjouissance de la religion, à titre d’exemple
les bonnes œuvres et les dévotions, l’égo aura
toujours de la satisfaction, et partant de là il reste en vie.
La raison est que les passions d’une telle personne continuent d’ête
une partie de chacune de ses bonnes actions. Malgré tous ses efforts,
elle demeure une personne confuse et impie. Si elle renonce à ses
efforts, ses teintes resteront sûrement avec lui, et il n’atteindra
jamais Allah Le Plus Haut à travers ses erreurs et ses passions
vaines. Cela est la raison pour laquelle Allah dit: «Luttez
pour Allah jusqu’à votre exrême pouvoir»
(22:78). Le «pouvoir extrême» signifie l’irradiation
de tout plaisir de l’égo que se soit en matière religieuse
ou mondaine. Dans la mesure où l’on a du plaisir dans toute
bonne œuvre, et puisque la passion reste une composante de chacune
d’elle, il est clair que de telles actions ne sont pas purement
pour l’amour d’Allah. Il devient alors une obligation de se
tourner vers d’autres actions qui excluront les plaisirs de l’égo.
Si
l’un effectue cela avec sa force extrême et toute sa capacité,
Allah Le Plus Haut le remerciera dans ce monde et celui qu’Allah
remercie, Allah lui ouvre le cœur à Sa Lumière. Lorsque
cette lumière s’élève dans la poitrine, l’égo
trouve dans un tel présent tout ce qu’il ne pouvait pas avoir
auparavant, c’est-à-dire les distractions, les plaisirs et
les joies de ce bas-monde.
Ensuite,
se présente la nécessité de contrôler l’égo,
de peur qu’il commence à dériver de ces présents
un plaisir qui piègera et tuera celui à qui de droit. Car
l’ego trouve du plaisir dans les présents d’Allah,
il prospère et se délecte de joie après avoir été
fané et négligé, et c’est en cela que réside
le plus grand danger. Voici où sont les cœurs de la majorité
des aspirants dans la voie d’Allah. Ils ont été des
proies à la traîtrise de l’égo. Ce chapitre
contient en bref les réponses à plusieurs milliers de questions
qui sont toutes des parties et corollaires à celle-ci.[137]
L’Imam
Abou Mansour `Abd al-Qahir al-Baghdadi (d.429)
L’un
de ceux qui possèdaient la connaissance couvrant les divers vues
et croyances des groupes des musulmans et non-musulmans, il écrit
dans son Farq bayn al-firaq:
Sachez
que Ahl al-Sunna wa al-jama’a est divisé en huit
groupes de gens… le sixième groupe étant les Soufis
Ascétiques (al-zouhhad al-soufiyya), qui ont vue des choses
pour ce qu’elles sont et malgré tout s’en sont abstenus,
qui ont connu par expérience et cependant sont fidèlement
prudents, qui ont accepté ce qu’Allah leur a assigné
et se contentent avec ce qui est à leur portée.
Ils
ont compris qu’entendre, voir, et penser est compté pour
leurs bonnes et mauvaises actions et sont sujet à une estimation
du poids d’un atome. En conséquence, ils se sont sécurisés
avec la meilleure sécurité en préparation pour le
Jour du retour. Leurs discours ont parcouru les deux voies des préceptes
et allusions subtiles à la manière des Gens de Hadith mais
sans la poursuite de discours futils. Ils ne cherchent ni à se
faire voir dans la pratique des bonnes actions ni dans l’abandon
des bonnes actions par timidité. Leur religion est la déclaration
de la ténacité et le désavouement de la similitude.
Leur école est l’engagement dans les devoirs d’Allah,
dépendre de Lui, la soumission à Ses ordres, la satisfaction
avec ce qu’ils ont reçu de Lui, et référer
toute leur objection à Lui. «Telle est la grâce
d’Allah, Il la donne à qui Il veut. Et Allah est le Détenteur
de l’énorme grâce» (57:21).[138]
L’Imam
`Abd al-Qadir al-Baghdadi écrit dans Oussoul al-Din:
Le
livre Tarikh al-soufiyya (L’histoire des Soufis, plus connu
sous le nom de Tabaqat al-soufiyya ou le niveau des Soufis) par
Abou `Abd al-Rahman Soulami comprend la biographie d’à peu
près mille cheicks Soufis, aucun d’eux n’appartenant
à des sectes hérétiques et qui étaient de
la communauté Sunnite à l’exception seulement de trois:
Abou Hilman de Damas, qui prétendait être de Soufi mais qui
en réalité croyait à l’incarnation (houloul):
Houssayn ibn Mansour al-Hallaj dont le cas reste problématique,
alors que Ibn `Ata Allah, Ibn Khaif, et Abou al-Qassim al-Nassir Abadi
l’approuve [comme l’approuvent aussi les Hanbalis Ibn `Aqil,
Ibn Qoudama, et al-Toufi]; et al-Qannad, que les Soufis accusent être
un Mou`tazili et un rejeté, car le bon n’accepte
pas le mauvais.[139]
©
Encyclopédie de la doctrine islamique, Cheikh Mouhammad Hisham Kabbani
suite des dires des imams:
Partie 4
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