Qualifications d'un Maître Soufi
Cheikh Hisham Kabbani


Qualifications d'un Maître Soufi

Le maître doit avoir quatre qualifications :

  • Il doit être un savant dans toutes les obligations de la religion;
  • Il doit être un connaisseur (cArif);
  • Il doit être un expert dans la voie d'épurer l'Ego;
  • Il doit être autorisé par son Cheikh à donner des conseils.
  1. Etre un Savant dans les Obligations de la Religion

    Le maître doit être un savant dans toutes les obligations religieuses, comme les conditions de prières, les conditions de participation au jeûn et les conditions de la zakat (la charité obligatoire). Il doit être bien informé dans la Jurisprudence de l'Islam et toutes les questions nécessaires de Shari'ah Islamique. Il doit être un savant dans la Science de Tawhid (l'Unité) selon l'Ahl as-Sunnah wal-Jama'at et tout et toutes les conditions autres de foi (iman).

  2. Etre un Connaisseur

    Être un Connaisseur signifie que le maître ou murshid doit avoir la connaissance des conditions de l'état d'Ihsan, comme mentionné par le Prophète (s) dans le hadith, "Adorez Allah comme si vous le voyez et si vous ne le voyez pas, sachez qu'Il vous voit." Un Connaisseur doit témoigner dans son coeur que Allah est L'Unique dans Son Essence, dans Ses Attributs et dans Ses Actions. Il doit connaître Ses Attributs par la Vision et le Goût, en éxpérimentant l'éffacement de soit en Présence Divine.

  3. Etre Sanctifié

    Le Maître doit avoir déjà épuré ou s'est sanctifié comme un chercheur sous son propre maître. Il viendra à connaître les étapes différentes de l'ego, ses maladies et ses défauts. Le Maître doit être entièrement conscient de toutes les méthodes que Satan emploie pour entrer au coeur. Il doit connaître toutes les façons de sanctifier les autres et les méthodes de guérir ses disciples afin de les élever pour atteindre l'Etat la Perfection.

    Si un chercheur vient au Cheikh avec la sincérité parfaite et la véracité, demandant pour être introduit dans l'ordre, le Cheikh ne doit pas se dépêcher pour l'introduire, avant qu'il ne sache qu'il restera digne de confiance quand il atteint le But. Il doit regarder sa capacité. Si sa capacité correspond à la capacité des Prochess (muqarrabin), donc il lui montrera la voie, comme c'est la voie du Digne de confiance.

    Cette voie est construite sur l'extinction de notre volonté, la connexion et la soumission-même à la volonté de son Cheikh. Il faut faire comme le Prophète (s) a dit, "Mourez avant que vous ne mouriez!" Il doit abandonner sa volonté naturelle, qui le fait avancer selon esprit et laisser toutes ses affaires à la volonté de son Cheikh. Le Cheikh l'élèvera à travers un chemin rempli de difficultés, le formera par l'adoration et le guidera à un état d'Humiliation volontaire complète. Seulement cela l'élèvera à la Présence Divine.

    C'est pourquoi Khwaja Ubaidullah Al-Ahrar dit : "Qui est le Cheikh ? Le Cheikh est celui qui peut savoir, par la vision que Allah lui a accordé, la capacité de son mouride. Du jour il le rencontre au jour de sa mort, il saura l'état que le mouride atteindra et de quelle façon il goûtera et de quelle façon il atteindra la Présence Divine. Si le Cheikh ne peut pas appeler cette connaissance, il est interdit (haram) pour lui de donner l'initiation aux chercheur."

    Il a continué, "le Cheikh doit éviter la richesse de son mouride. Si le mouride veut aider le Cheikh c'est son choix. Les états de conseils sont par dessus tout des états et le maître ne doit demander que de la Présence Divine."

    "Il est dit qu'un temps un mouride de Junaid lui est venu et a voulu lui donner tout son argent. Junaid a refusé et a dit, ' Non. ' Quand cela même mouride a atteint l'Etat la Perfection et a été soulevé jusqu'à la Présence Divine, il est venu à Junaid et a de nouveau voulu lui donner tout son argent. Ce temps-là il a dit, ' Oui. Maintenant, j'accepte, parce que en donnant maintenant, vous ne regretterez pas plus tard. '

    "C'est pourquoi nous n'aimons que nos mourides donnent tout leur argent au Cheikh. Quand ils n'ont pas atteint l'état de perfection, ils pourraient regretter plus tard et être dans le doute et ils cela leur nuira grandement. Mais quand le mouride atteint cet état il donnera sincèrement et ne le regrettera pas plus tard. L'évidence de cela c'est que Seyyidina Abou Bakr et Seyyidina ' Oumar sont venus au Prophète (s) et dès le premier instant Seyyidina Abou Bakr a donné tout son argent. Le Prophète (s) a demandé, ' Qu'as-tu laissé pour ta famille ? ' Il a répondu, ' je leur ai laissés Allah et son Prophète (s). ' Quand le mouride atteint l'état de générosité réelle et la perfection réelle, alors le Cheikh peut accepter ce qu'il donne. S'il n'a pas atteint cet état son cadeau ne doit pas être accepté."

    Le Cheikh ne doit ordonner à aucun de ses disciples de faire quelque chose qu'il ne peut pas faire ou ne ferait pas lui-même . Il doit connaître toutes les actions obligatoires et interdites selon la Shari'ah. De façon similaire, il doit connaître tous les Etats la spiritualité et doit avoir goûté tous les Goûts, pour qu'il soit un exemple et quand il parle il parle avec la connaissance réelle.

    Un exemple de cela c'est une dame qui est venue à un Cheikh parfait une fois avec son fils, disant, "Mon fils demande toujours des bonbons. Priez s'il vous plaît pour lui qu'il abandonne ce désir, comme je n'ai pas toujours de bonbons pour lui donner." Il a dit, "Soyez patiente pendant trois jours et ramener le moi ensuite." Après trois jours elle lui a rapporté son fils et le Cheikh lui a dit, "O mon fils, ne mangez pas de bonbons, parce que c'est nuisible pour votre ventre." De ce jour l'enfant n'a jamais mangé des bonbons de nouveau. Quelque temps plus tard quelqu'un a demandé au Cheikh, "Pourquoi avez-vous attendu trois jours pour donner ce conseil à l'enfant ?" Le Cheikh a répondu, "Quand la dame m'est venue, elle m'a demandé d'empêcher son enfant de manger des bonbons. Je ne pouvais pas le faire pour lui parce que je moi-même étais sous cette tentation de manger des bonbons. Donc j'ai arrêté de manger des bonbons pendant trois jours. Quand je m'étais arrêté, j'étais capable de faire un du'a pour lui et que du'a était acceptable."

    Qoushayri se rapporte dans sa Lettre  que l'on a demandé à Allaj a une fois de parler de la pauvreté. Il a dit, "Attendez une minute." Il est entré à sa maison, est sorti quelque part et est revenu. Alors il a été assis et a parlé, disant la pauvreté consiste en cela et cela et cela. Un mouride lui a demandé, "O mon Cheikh, pourquoi vous n'avez pas parlé comme cela du commencement ?" Il a dit, "Quand on m'a demandé, j'avais un dirham dans ma maison. Je ne pouvais pas parler de la pauvreté tandis que j'avais toujours quelque chose. Donc je suis allé prendre ce dirham, et suis allé le dépensé de la façon de Allah et ensuite j'ai pu parler de la pauvreté."

  4. Avoir l'Autorisation de Son Maître

    Le Cheikh doit avoir l'autorisation de son Maître pour la formation et l'élévation de ses disciples pour leur montrer façon de cette Voie. Cette ijaza (permission) doit l'atteindre par la chaîne des grands-Cheikhs de l'un à l'autre, jusqu'au Prophète (s). Comme la personne sage n'ira pas chez un docteur qui n'a aucune licence dans la guérison, donc le chercheur doit de cette façon trouver un guide parfait qui a reçu la licence, l'ijaza, de son Cheikh.

    L'imam Muslim a dit, "Cette grande connaissance [la connaissance du moi] est par elle même la religion. Donc vous devez savoir de qui vous prenez votre religion." Dans le livre de Hafiz ibn Ali Kanz Al-c Ummal, "le hadith suivant est trouvé. Le Prophète (s) a dit," O Oumar, ta din (religion) est ta chair et ton sang. Regarde ceux de qui tu prends ta din; prends-la de ceux qui sont sur le chemin juste et ne la prends pas de ceux qui ont dévié. "Un Savant a dit," la Connaissance est un esprit qui est soufflé dans les coeurs, pas de la philosophie ou de jolis contes à être écrit. Donc soyez très prudent de qui vous la prennez. "

  5. Les Signes de Maîtrise

    L'indication principale de la maîtrise est que quand vous êtes assis avec un maître vous sentez une brise de foi, le plaisir spirituel. Il ne parle pas à part de Allah. Il conseille toujours le bien. Vous profiterez d'être dans sa compagnie comme vous profitez de ses mots. Vous profiterez quand vous êtes lointains de lui comme vous profitez quand vous êtes près de lui. Vous devez voir parmi ses mourides l'image de la foi, de la sincérité, de l'humilité, de la taqwa (la Conscience de Dieu) et vous devez vous souvenir, quand vous vous mélangez avec eux, l'état le plus haut de l'amour de la vérité et de la déférence aux autres. Vous devez voir que ses disciples représentent toutes les sortes différentes de gens dans la communauté. C'est comment les Compagnons du Prophète étaient.

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