Est-il permis ou non de faire prière funéraire pour tous les Musulmans
absents sans discrimination ?
Que
dire en ce qui concerne la déclaration d'Albani : " Cela
[la prière funéraire sur chaque Musulman in absentia] est parmi
les innovations dans la religion desquelles nuls parmi ceux qui
connaissent la Sounna du Prophète e et l'école (madhhab)
des Salaf ne doutent"
? [1]
Quelle
est la position des savants d'Ahl Al-Sounna
sur cette question ?
SALAT
AL-JANAZA ` ALA AL-GHA'IBIN
EST
PERMISE POUR TOUS SANS EXCEPTION
Ce
serait assez pour quelqu'un de savoir que les Salaf
avaient plus qu'un simple madhhab pour réaliser
l'étrangeté de l'avis d'Albani cité ci-dessus. Il est connu
qu'Al-Shafi`i et Ahmad - qui faisaient partie des Salaf -
et leurs écoles avaient permis la prière funéraire in absentia
pour tous sans exception. La fatwa ci-dessus est d'autant plus
particulière à la lumière du fait qu'il conclut une section du
livre qui commence par la déclaration même de l'auteur que
'" la prière de janaza est légale sur ... ceux qui
sont morts dans un pays qui n'a personne pour prier sur eux en
leur présence : sur un tel groupe [sic] de Musulmans
priez in absentia ( Salat al-gha'ib), à cause de la
prière du Prophète sur le Négus (al-Najashi). "[2]
Puis il réduit cette permission générale de sa part à une
sélection de personne où l'on peut offrir la prière in
absentia pour certains, mais pas tous. Quelle est sa
preuve pour cela ?
a)
D'abord il cite les mots de Ibn Al-Qayyim : " Cela ne
faisait pas partie des conseils du Prophète ou de sa Sounna
de prier sur chaque personne morte in absentia, car beaucoup de
Musulmans sont morts in absentia et il n'a pas prié sur eux et
il est vrai qu'il a prié la prière funéraire sur le
Négus."[3]
b)
Alors il déclare que "quand les califes bien-guidés et
d'autres califes sont morts, aucun des Musulmans n'a prié la
prière funéraire in absentia sur eux et s'ils l'avaient fait,
les rapports de cela auraient été transmis d'eux de toute parts
"
Aucune
déclaration ne constitue la preuve, que la janaza in
absentia pour tous les Musulmans sans distinction" est parmi
les innovations dans la religion parmi lesquelles ceux qui
connaissent la Sounna du Prophète e et
l'école (madhhab) des Salaf ne doutent."
La propre école de Ibn al-Qayyim le contredit depuis que Ibn
Qoudama dans le Moughni `ala moukhtasar al-Khiraqi a
explicitement écarté toutes les condition à la prière
funéraire in absentia : c'est permis sans distinction de nombre,
de statut social, ou si absents sont morts dans un environnement
Musulman ou non.[4] La même universalité
est exposée par Ibn al-Jawzi avant lui dans son livre de fiqh
comparatif intitulé al-Tahqiq fi ahadith al-khilaf dans
la section intitulé : " la prière funéraire peut in
absentia être exécuté avec l'intention appropriée,
contrairement (aux avis de) Abou Hanifa et Malik." [5]Fiqh al-Sounna ne dit pas autrement.[6]
Ni l'omission des califes bien-guidés encore moins celle des
Califes qui leur ont succédé, ne constitue la preuve qu'elle
est contre la Sounna, particulièrement quand il y a la
ferme évidence du contraire du Prophète e
lui-même, même pour une occasion simple, pourvu que la
Sounna instituée par lui n'ait pas été abrogé, ce qu'il
n'a pas fait. Au maximum les deux preuves prétendues suggèrent
qu'il ne soit pas obligatoire de prier la janaza in
absentia pour chaque Musulman.
PERMISSIVITÉ
DE
SALAT
AL-JANAZA ` ALA AL-GHA'IBIN :
IMAM NAWAWI
La
permissivité d'exécuter la prière funéraire in absentia -
c'est-à-dire pour les Musulmans qui sont morts ailleurs dans le
monde - repose sur hadiths suivant relaté par Mouslim dans son Sahih
(Kitab al-jana'iz, ch. 22 : " Sur Mentionné Allahou
akbar Sur les Restes"). Ils sont cités avec des
extraits du Commentaire de Nawawi:
1.
Abou Houréyra a relaté que le Prophète e a
annoncé aux gens la mort du Négus (al-Najashi) le même
jour qu'il est mort, puis il est sorti à l'extérieur avec eux
à (en plein air) la place de prière et a dit " Allah est
Le Plus Grand! " quatre fois.
Nawawi
a dit dans son Commentaire sur Mouslim Sahih :[7]
Al-Shafi
` et ceux qui sont d'accord avec lui voient dans ce hadith
une preuve pour la prière sur le mort absent. Il y a dans le
hadith un miracle évident du Prophète e en
raison de sa proclamation de la mort du Négus le même jour
que ce dernier est mort en Abyssinie. Il y a aussi dans le
hadith la désirabilité de proclamer la mort de quelqu'un,
mais pas de la façon pré islamique ce qui signifie
glorifier et ainsi de suite.
Abou
Hanifa aurait pu citer les mots " Il est sorti à
l'extérieur à la place de prière " comme preuve que
l'on ne prie pas la prière funéraire à l'intérieur de la
mosquée. Cependant, notre école (Shafi `i) et celle de la
grande majorité des savants est qu'il est permis de
l'exécuter à l'intérieur de la mosquée... Le fait de
sortir est interprété pour signifier la grande publicité
et montrer aux gens ce grand miracle du Prophète e.
Il y a aussi le (désirable) dans l'augmentation du nombre de
fidèles. Cela n'offre aucune preuve du tout que l'on ne peut
pas prier la prière à l'intérieur de la mosquée. Ce que
les savants ont considéré interdit est d'apporter les
restes dans la mosquée.
2.
Abou Houréyra a relaté que le Prophète e a
annoncé aux gens la mort du Négus - le leader des Abyssiniens -
le même jour qu'il est mort, disant : " Demander pardon
pour votre frère " Ibn Shihab (al-Zouhri) dit : "
Sa`id ibn al-Moussayyib m'a aussi relaté qu'Abou Houréyra lui a
relaté que le Prophète e les a aligné en rang
à la place de la prière et a prié disant " Allah est Le
Plus Grand! "quatre fois.
3.
Jabir ibn `Abd Allah a relaté que le Prophète e
a prié sur As-hama le Négus disant : " Allah est Le Plus
Grand!! " quatre fois.
Nawawi
a dit :
Ibn
Qoutayba a dit que la signification de As-hama en Arabe est
`Atiyya. Les savants ont dit que al-Najashi - le Négus - est
le titre de chaque roi des Abyssiniens, tandis qu e As-hama
est le nom du roi juste qui a vécu du temps du Prophète e...
et Ibn `Abd al-Barr a dit : " le Consensus a eu lieu
autour quatre takbirs. C'est l'accord des juristes et
ceux qui donnent des décisions légales dans tous les pays
Musulmans, basés sur les narrations."
4.
Jabir ibn `Abd Allah a dit que le Prophète e a
dit : " Aujourd'hui un serviteur juste d'Allah est mort :
As-hama." Jabir continu : " Alors il s'est levé et
nous a guidé dans la prière sur lui "
5.
Jabir ibn `Abd Allah a dit que le Prophète e a
dit : " Un de vos frères est mort. Donc levez vous et priez
sur lui " Jabir continu : " Nous nous sommes levés et
il nous a aligné sur deux lignes."
Nawawi
a dit :
Ses
mots : " Alors levez-vous et priez sur him "
indiquent l'obligation (woujoub) de la prière
funéraire, qui est une obligation collective (fard
kifaya) selon le Consensus.
La
position correcte à notre école (Shafi`i) est que
l'obligation de la prière funéraire soit accomplie par la
prière d'un seul homme. Il a aussi été dit que la
condition d'accomplissement est que deux hommes l'offrent;
certains ont dit trois; certains ont dit quatre.
6.
`Imran ibn Hisayn a relaté que le Prophète e a
dit : " Votre frère al-Najashi (Le Négus) est mort. Priez
donc sur lui " `Imran continu : " Alors il s'est levé
et il nous a aligné en rangées derrière lui et il a prié sur
lui " Mouslim l'a relaté.
Nawawi
a dit :
Le
nombre de salams n'est pas mentionné dans les
narrations de Mouslim. Cependant, al-Daraqoutni l'a
mentionné dans son Sounan et le Consensus des savants
a été pour se référer à ce dernier. La majorité a dit
que l'on donne un seul salam. Soufyan (al-Thawri),
Abou Hanifa, al-Shafi`i et un certain nombre des Salaf
ont dit que l'on donne deux salams.
Les
savants diffèrent à savoir si l'imam dit le salam
fort ou non. Abou Hanifa et al-Shafi`i disen de la première
façon , tandis que deux avis sont relatés par Malik.
Les
savants diffèrent à savoir si les mains sont levées pour
chaque takbir. L'école d'al-Shafi ` je stipule
l'élevation des mains dans chaque. C'est ce que Ibn
al-Moundhir, qui opte pour cela, a rapporté d'Ibn `Oumar,
`Oumar ibn ` Abd al-'Aziz', 'Ata', Salim ibn `Abd Allah, Qays
ibn Abi Hazim, al-Zouhri, al-Awza`i, Ahmad et Ishaq (ibn
Rahawayh ou Rahouwyah). Ibn al-Moundhir rapporte d'al-Thawri,
Abou Hanifa et l'école de ce dernier que les mains sont
levées seulement dans le premier takbir. De Malik
sont rapportés trois avis : les mains sont levées dans tous
quatre; les mains sont levées dans le premier seulement; les
mains ne sont levées dans aucun de quatre.
PERMISSIVITÉ
DE
SALAT
AL-JANAZA ` ALA AL-GHA'IBIN :
IBN
QOUDAMA
Ibn
Qoudama a dit dans al-Moughni, Kitab al-jana'iz, la
section intitulée " Quiconque manque la prière l'offre à
la tombe" :
[
Position de l'école Hanbali :] la prière funéraire sur les
morts qui sont dans une autre localité est permise avec
l'intention appropriée. On fait face à la Qibla et prie
comme s'il était en présence du corps, insoucieusement si
le mort absent est dans la direction du Qibla ou pas, ou si
la distance entre les garanties des pays respectifs
raccourcissent la prière pendant le voyage ou non. C'est
aussi la position de Shafi`. Selon Malik et Abou Hanifa, ce
n'est pas permis. (Ibn Abi Moussa a rapproché d'Ahmad un
autre avis qui ressemble la leur.) Pour - selon eux - une des
choses préalables de la prière funéaire est la présence
du corps, puisque l'on ne permet pas à la prière d'avoir
lieu dans la localité où le corps n'est pas présent.
Le
soutien de notre position est ce qui a été relaté où le
Prophète e a proclamé la mort du Négus,
le leader des Abyssiniens, le jour qu'il est mort et a guidé
les Compagnons dans la prière à la place de prière en
plein air, durant laquelle il a prononcé quatre takbirs.
Le hadith est convenu. Si on élève une objection contre
cela qu'il soit possible que la terre a été contractée
pour que le Prophète e puisse voir les
restes du Négus, nous répondons que cela n'a pas été
annoncé et si cela avait été le cas il nous l'aurait
certainement dit.
Aussi
le soutien de notre position est que nous suivons le
Prophète e (sans distinction) tant qu'il
n'est pas établi qu'il est le seul concerné (c'est-à-dire
que cela concerne une pratique qui lui est permise
exclusivement). Puisqu'il n'est pas permis de prier sur la
janaza d'une distance lointaine, même si on peut le
voir, donc, si le Prophète e avait vu le
Négus, la prière funéaire (in absentia) aurait été
particulière au Prophète e lui-même.
Cependant, il a aligné les Compagnons et les a guidé la
prière.
Si
on élève une objection en disant : " Il n'y avait
personne parmi les Abyssiniens pour prier sur lui, "
nous répondons : Alors votre école (Hanafi et Maliki) ne
prévoit pas la prière funéaire dans un tel cas, car vous
ne permettez pas la prière sur la victime de noyade, le
prisonnier de guerre (qui meurt en captivité par des
non-musulmans) et celui qui meurt dans le désert, même s'il
n'y a personne pour prier sur eux. En outre c'est tiré par
les cheveux, parce que le Négus était le roi des
Abyssiniens et est entré à l'Islam et a montré son Islam.
Donc il est peu probable qu'il n'y avait personne pour prier
sur lui.
Section
#1 :si la personne morte est dans l'une des deux
extrémités de la ville, il n'est pas permi à quelqu'un qui
réside de l'autre côté de prier sur lui in absentia. Il
doit aller du côté de la ville où le corps est. L'auteur
[`Oumar ibn al-Housseyn al-Khiraqi, d. 334] a dit que
c'était la préférence d'Abou Hafs al-Barmaki. La raison
est que c'est possible dans un tel cas d'être en présence de
la janaza et d'exécuter la prière sur lui ou à la
tombe. Cependant, Abou `Abd Allah ibn Hamid a prié sur un
homme qui est mort d'un côté de Bagdad tandis qu'il
lui-même était de l'autre côté. Le mort était loin et la
prière in absentia est donc devenue permise pour lui comme
s'il a prié sur quelqu'un dans une ville différente. La
permissivité dans ce cas est étendue à la ville où il
réside.
Section
#2 : La période de temps permise pour la prière
funéaire est in absentia un mois, comme la prière funéaire
sur la tombe. C'est parce qu'il n'est pas sûr que les restes
ne se décomposent pas après ce temps-là. Ibn `Aqil a dit
concernant celui dévoré par une bête sauvage et la victime
de feu : Il est possible de ne pas prier sur eux en raison de
leur disparition d'une façon différente que celui qui
manque ou la victime de noyade, car il reste quelque chose
sur quoi prier dans ce cas ci. Finalement, la prière peut
être faite sur un d'entre ceux qui appartiennent dans une de
ces catégories sans le rituel du bain tant qu'il est
reconnu, de même qu'il est fait pour l'absent qui est dans
un place lointaine. Dans de tels cas ils sont exempts de le
laver en raison des obstacles. C'est semblable au cas de
celui qui vit, mais est incapable de se laver ou d'exécuter
l'ablution sèche (tayammoum) : il doit exécuter la
prière selon sa condition. [8]
NOTES
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